Chapitre 1: Départ d’un Démon, et Royal Entretient
Ils étaient tous les trois entrains de massacrer joyeusement monstres et elfes de toutes sortes au fin fond des catacombes, endroit qu’ils affectionnaient particulièrement, quand ils perçurent son aura. Lord Stonecrest était sur Miscast, aussi incroyable que cela puisse paraître cette créature d’un autre temps était sur leur monde. C’était la deuxième fois que cela arrivait, Silver Lys s’était déjà débarrassé de La Liche, il s’occuperait aussi de cette nouvelle menace et décida de partir sans tarder.
L’Alliance d’Ogrimar était en pleine guerre avec la Garde Royale et les Démons ne pouvaient pas abandonner les Dark Moon en un moment aussi crucial et difficile, un seul d’entre eux seulement pouvait partir. Ainsi Silver Lys s’absentait, et étant donné l’ennemi qui l’attendait, il se pouvait qu’il ne réapparaisse pas avant plusieurs lunes. L’Inquisiteur était anxieux, certes un Démon ne peut pas mourir, la Mort étant affaire de mortels, mais un Démon peut être vaincu et disparaître, ce n’est pas une mort, c’est une disparition, pure et simple, son énergie se disperse et retourne au sein du dieu créateur. Par la suite la conscience du Démon continue d’exister mais ne peut plus se matérialiser et influer sur le monde physique.
- Un Démon peut être vaincu...
- Ton frère n’est pas l’ancien maitre de Miscast, ce pauvre fou, que tu abattis il y a si longtemps. Tout comme toi il est un Démon Majeur, nous sommes bien plus puissants. La force de Shilen et le savoir d’Ogrimar forment notre essence. Il éliminera le Lord. Ce ne sera pas simple je te le concède. Je l’ai mis en garde tu l’a bien vu. Mais Silver sait qu’il n’a pas le choix, on a tous un rôle à jouer dans cette nouvelle guerre ou deux dimensions sont liées. Il ne fait que suivre le chemin que notre Déesse a tracée pour lui. Tu le sais mieux que moi Inquisiteur, ton frère doit faire face seule à cette épreuve, même si elle devait être la dernière, nous ne pouvons pas intervenir dans le cour de son destin, il le sait, et nous le savons tout les deux. Telle est le choix de Shilen. Et ce choix nous honore. Ton frère vaincra et reviendra. La Déesse ne permettra pas qu’un de ses Démon soit vaincu, elle sera à ses cotés.
Karma Lys posa une main sur l’épaule du grand Orc.
- Repose toi mon ami, tu a beaucoup parlé, tu as dit des choses qui s’articulait autour d’un sujet tout en utilisant compléments et conjugaisons diverses, cette épreuve t’a laissée affaiblie je le vois bien. Merci General, tu a raison, il reviendra.
L’Inquisiteur et le General Noir reprirent leur chasse, tout en essayant de se dissimuler l’un à l’autre leur craintes quand aux difficultés qui attendait Lanshar sur Miscast.
Pendant ce temps la une autre conversation s’était tenue au château de la ville de Rune. La salle du trône était maintenant vide, mais Lex Mashpouarfolk, Commandant de la Garde Royale s’y était attardé un instant. Son entretien avec le Roy lui avait permis d’augmenter les fonds consacrés au recrutement. Il lui fallait remplacer les morts… les hors la loi lui donnaient beaucoup de souci, il devrait certainement embaucher les services des autre clans pour contenir la poussée ogrimarienne. Il soupira en regardant le grand trône surmonté des armes de la famille royale puis quitta les lieux.
Le Roy était fatigué, cet entretien de l'apres midi avec son Commandant lui avait annoncé de mauvaises nouvelles. Il semblait que depuis la mort de Coriace la morosité s’était installée dans son entourage. Mais ce Mashpouarfolk était l’homme qu’il fallait, même méthode et expérience que l’ancien Capitaine, les hommes le respectaient et déjà les contingents de nouvelles recrues se rassemblaient à Rune. Cependant il semblait que le monde d’Aden vivait des heures bien sombres. Ces gens qui se disaient « Ogrimariens » ne ressemblaient à rien de ce que ses pères avaient pu connaître, c’était une menace d’un nouveau genre, le mal organisé, la destruction planifiée, de plus ils avaient un pouvoir d’attraction, de séduction presque, qui faisait les rejoindre de nombreux guerriers et nécromanciens avide de sang et de chaos. Ce qui leur permit de conquérir la ville de Giran et son château. Il monta les marches montant à sa chambre, poussa la porte et s’asseya au bord du lit, pensif et las. Par la fenêtre de sa chambre entrait la lumière ténue d’une lune pleine et menaçante, dans cette pénombre il ne vit pas son interlocuteur.
- Voici donc celui qui se dit Souverain de ce monde...
Le monarque se releva, bondit plutôt, comme sous l’effet d’une morsure dans l’arrière-train en entendant cette voix venue de nulle part.
- Qui va la !?, le Roi s’apprêtait déjà à sonner la garde mais une main grise sorti des ombres entourant son lit l’arrêtant net.
- Je ne suis pas venu pour te tuer, ni pour te blesser ou t’enlever, pas aujourd’hui, pas encore. Je suis venu car je suis curieux, et j’aime aussi jouer à cache-cache avec la Garde. Vois-tu, tes hommes ont des progrès à faire s’ils veulent assurer la protection de leur chef.
- Que veut tu, qui est tu ! Répond mécréant, ou par tout les dieux je te jure que…
- Tait toi. Je ne suis venue que pour te poser quelques questions, mais en effet je suis disposé à me présenter. Mon nom est Karma Lys, on m’appel aussi Tchar, Prince Démon du changement, ici bas je ne suis qu’un mortel, certaines de vos légendes parlent de moi comme l’ancien Inquisiteur d’Ogrimar, Héritier des Lys Noir. C’est effectivement qui je fut lors du Premier Cycle. Tu ne le sais probablement pas, car vos mémoires ont été restaurées et votre chaine du temps reforgée, mais ton monde disparu une fois, il y a de ca 700 ans, ce que vous avez appelé le Grand Déluge n’était que l’artifice qui permit aux Dieux de réparer le tissu espace-temps et restaurer ce monde en le plaçant dans la continuité de l’ancien. Oui humain, les Dieux se battent pour ton monde, car il devait être remplacé par le mien, et le fut pendant ces 700 dernières années. Vos souvenirs ont été forgés à partir d’illusion divines, tout ce qui est advenu entre le Déluge et notre apparition n’est qu’inventions et n’a jamais été. Le Monde d’où je viens existe toujours, mais il est sous l’assaut de créatures venues d’un autre temps, un temps d’avant Aden ou Miscast nom de ce monde d’où nous venons Arkhar, Lanshar et moi. Ces créatures sont puissantes et nous menacent. Même si nous les éliminons cette fois ci, à long terme notre seul salut est dans la destruction de ton univers. Et j’en serai l’artisan.
- Je ne crois pas un mot de ce que tu dis, fou que tu es ! Ce monde existe depuis que la notion de Vie existe, il est protégé par les Dieux en cela tu a raison, mais ne crois pas que toi, simple hors la loi à la tête d’une bande de bon a rien sanguinaire, tu pourras détruire quoi que ce soit. Tu ne trouveras que la peine que tu mérite, la mort par les armes ou par le gibet !
- Je me doutais que ton esprit refuserait mon histoire, ainsi je ne risque rien à te la raconter. Mais je ne suis pas venue te faire une leçon d’histoire, je cherche à identifier un vecteur. Un mage je pense, celui qui est le serviteur de vos dieux comme je suis celui de Shilen, celui que nous appelons le Némésis. Car les créatures viennent de lui, et il me faut arrêter cet être. Dit moi, roi des hommes, a tu eu vent de rapports te faisant part de perturbations dans la magie blanche qui est la votre, de disparitions ou de phénomènes atmosphériques particuliers, d’apparitions étranges ou même de bruits parlant d’un grand magicien ou de nouvelles prophéties ? Je sais que tu ne me répondras pas, mais j’ai maintenant planté la graine du doute en toi. Tel était mon but. Le Démon Arkhar pense que je perd mon temps, mais tu pourrais nous être plus utile vivant que mort, ainsi contrairement à Coriace, ce soir tu garderas ta tête.
- Fou que tu es tu ne sortiras jamais vivant d’ici !
- Pense à mes questions, je sais que tu le fera et que tu auras bientôt des éléments propres à m’en apprendre plus sur mon véritable ennemi. Tu n’es qu’un élément du décor, tu n’es pas une menace pour nous, juste un obstacle. Je reviendrai, afin de récolter les fruits de notre conversation. En attendant, prépare des cercueils à profusion, ton peuple en aura besoin.
Le Roi se recula promptement, sorti une lame de sous le couvre lit et fit claquer la porte de son habitation.
- A moi la Garde !
Une demi-douzaine d’hommes en armes accourue, mais le roi ne put que leur présenter une chambre vide.